le musicien electro ne dit pas :
“j’ai la flemme de jouer au clavier, c’est trop dur pour moi, je laisse les séquenceurs faire le boulot”
il dit :
“j’adore les séquences : le lien homme/machine, les mains libres pour changer le son, le faire évoluer en live, c’est un travail de chaque instant”.
le musicien electro ne dit pas :
“j’arrive pas à garder le tempo, personne ne veut jouer avec moi, j’ai pas de groupe”
il dit :
“ma vision artistique est trop perso, j’exprime mon âme grâce aux machines”.
le musicien electro ne dit pas :
“j’ai pas une thune, j’aurai jamais de TB-303 ou d’ARP 2600 ou d’autres machines mythiques”
il dit :
“le laptop permet d’aller au-delà des possibilités des machines plus anciennes”.
le musicien electro ne dit pas :
“j’ai fait les brocantes, j’ai trouvé des vieux trucs et j’ai pas les thunes pour les nouveaux synthés, et en plus les logiciles récents j’y comprend que dalle je suis une tanche en informatique”
il dit :
“le numérique sonne trop froid, je préfère l’analo et les machines oldschool qui offrent un son riche et des contrôles en temps réels pour le live”.
le musicien electro ne dit pas :
“je sais pas mixer, c’est pointu comme technique... alors deux trois machines, et hop !”
il dit :
“je préfère le live, l’impro : le mix ne me donne pas assez de liberté”.
le musicien electro ne dit pas :
“j’me fais pas chier : j’ai calé ma boîte à rythmes une fois pour toute sur un pattern, de toutes façons les teuffeurs aiment le kick binaire”
il dit :
“le côté répétitif de la techno est un exutoire festif qui recrée et annule à la fois les sons industriels qui nous environent”.
(Kulten)